Découvrir un « petit coin », sortir des sentiers battus, s’arrêter pour capter l’essentiel et l’inattendu, voici ce que je vais essayer de vous proposer dans cette page.
Le premier circuit est un circuit pédestre et s’appellera « Jeu découverte » du village médiéval de Courcy près de St Pierre sur Dives et du Jardin de Manou dans le Calvados…
Les vacances approchent et ce jeu de piste peut être fait en famille…
Il vous suffit d’imprimer le jeu de piste ainsi que le plan du village. Si ce jeu vous a plu, un message sur le livre d’or de ce site me ferait plaisir… Bonne découverte !
Plan de Courcy
.
Vous pouvez trouver de l’aide sur l’histoire de cette baronnie en suivant ce lien :
http://mairiedecourcy.host56.com/crbst_10.htm
Le deuxième circuit, nous l’appellerons « la route des châteaux » entre Alençon et St Pierre sur Dives.
Une jolie route touristique en dehors des grands axes…
Commençons par le Château de Lonray dont les premiers actes retrouvés dans la commune remontent à 1091.
« Une solide forteresse est construite au 13e siècle. Lonrai est assiégée par les Anglais au 14 siècle.
Au 15 siècle, Jean et Jacques de Silly augmentent la puissance défensive de la commune. La fille d’un des descendants de la famille épouse Jacques de Goyon Matignon. Le couple donnera naissance à Jacques de Matignon, futur Maréchal de France qui reçut la capitulation de Montgomery à Domfront. Il fera ériger Lonrai en marquisat en 1644.
Si le château passe aux mains de Leonor de Matignon, évêque de Coutances, le dernier héritier de la famille Matignon meurt en 1682. Le domaine se transmet à sa fille, épouse du marquis de Seignelay, fils de Colbert. Une alliance portera Lonrai dans la maison Montmorency-Luxembourg. »
Le Château de Colombiers s’offre à notre vue… Peu d’informations si ce n’est peut-être la possibilité de louer cette demeure pour un mariage, etc.
Une petite halte dans la forêt d’Ecouves paraît évident par ce beau soleil …
En traversant le village de Montmerrei, ralentir est de rigueur afin d’admirer les premières fleurs en ce printemps tardif…
De grands murs apparaissent, prémices à une belle découverte qu’est le Château d’O
« A l’origine pavillon de chasse des premiers seigneurs d’Ô, le Château d’Ô est aujourd’hui classé monument historique. Construit sur pilotis au beau milieu d’un étang sur une île et érigé sur les fondations d’une ancienne forteresse du XIe siècle, le château est embelli au fil des siècles jusqu’au XVIe siècle.
Admirez un remarquable portail flamboyant, une statuaire gothique, une façade Renaissance. Après avoir franchi les douves et les ponts, le visiteur pourra pénétrer l’enceinte flanquée de deux tours, traverser la cour et visiter le pavillon Renaissance, le pigeonnier, l’ancienne commanderie, la salle des gardes, la grande galerie, les salons, l’orangerie, la chapelle du XIXe siècle… »
Nous continuons la traversée de l’Orne et le Château de Médavy attire notre attention…
« Le château de Médavy est une belle demeure du XVIIIème siècle, d’architecture classique inspirée de Mansart, construite sur les bases d’une forteresse plus ancienne comme en témoignent les douves et deux tours imposantes. Le bâtiment principal actuel fut érigé entre 1705 et 1724 par Jacques-Léonor Rouxel de Médavy, maréchal de France, et l’ensemble fut embelli entre 1754 et 1789 par Pierre Thiroux de Monregard, fermier général des postes et relais de France. »
Un peu plus loin, c’est au tour du Château du Bourg St Léonard de se découvrir…
« Le Château du Bourg Saint Léonard est une somptueuse construction de la fin du XVIIIe siècle encadrée des écuries, de l’Orangerie et d’un parc de 400 ha. Très beau mobilier, tapisseries d’Aubusson, boiseries du XVIIIe, cage d’escalier restaurée. »
Presque irréel, entre les fils électriques, nous découvrons le Château de Chambois
Originellement entouré d’une enceinte détruite vers 1750, ce château de Chambois date de la seconde moitié du XIIe siècle. Sa construction est probablement due à Guillaume de Mandeville, fidèle d’Henri II. Après 1204, le château a été donné par Philippe-Auguste à son maréchal Henri Clément.
Le donjon rectangulaire de Chambois est le mieux conservé de Normandie. Bâtis en petit appareil irrégulier avec des joints formant parfois comme un enduit, ses quatre murs sont intacts et s’élèvent à 25,70 m ; leur crête a été équipée au XIVe siècle d’une galerie de mâchicoulis et de créneaux. »
Nous entrons dans le Calvados et le Manoir de « Les Moutiers en Auge » appelé aussi « Logis » nous fait un clin d’œil…
Pour terminer ce voyage, nous nous arrêtons devant le Château de Courcy, tout près de St Pierre sur Dives…
« La fondation de la baronnie de Courcy remonte à Robert de Courcy, fils de Baudric le Teuton. Ce dernier est venu, au début du XIe siècle, se mettre au service du duc de Normandie Richard II, qui en échange lui donne la terre de Courcy. Ce sont ses descendants, et son fils Robert, le premier, qui prennent le titre de baron de Courcy. Ils ont en leur possession une des plus importantes baronnie du duché, comprenant trente-deux paroisses et cinquante-six fiefs. Ils occupent de très hautes charges au sein du duché ; ils siégent à l’Echiquier et Robert III et Guillaume de Courcy accèdent même au titre de sénéchal de Normandie.
Le château de Courcy est l’œuvre de cette illustre famille. Cependant, des fortifications existent sans doute déjà à l’époque gallo-romaine, non loin de l’emplacement du château actuel. Courcy étant situé sur une voie qui menait à Jort et à la frontière des territoires des cités de Lisieux et Sées, plus tard aux limites des diocèses de ces mêmes villes, le lieu est particulièrement exposé aux attaques. Lorsque Baudric le Teuton reçoit cette terre, on ne sait par quel système de fortifications le site est protégé. La première mention du château de la famille de Courcy apparaît dans « l’Histoire ecclésiastique », d’Orderic Vital, vers 1136-1141, avec la relation du siège du château en 1091, qui oppose Richard de Courcy et son allié Hugues de Grandmesnil à Robert de Bellême, aidé par le duc de Normandie Robert Courteheuse. Dans ce texte, il est fait mention de nouvelles fortifications. Richard de Courcy, petit-fils de Baudric le Teuton, défend donc son château, qui vient récemment d’être reconstruit ou renforcé. Cette construction, à la fin du XIe siècle, est probablement encore en terre et en bois, mais assez solide pour résister à deux mois de siège.
Les ruines du château actuel sont datées du XIIe et du XIIIe siècles. A l’origine, il comprenait trois enceintes. L’enceinte extérieure, dont il ne reste plus de traces, englobait le village. Elle était défendue par des fossés, peut-être même par des palissades. La deuxième protégeait la basse-cour. Quelques vestiges sont conservés: la porte d’entrée du XIIIe siècle et les fossés à plusieurs endroits. Les tours ont été démolies à la fin du XVIIIe siècle. La troisième et dernière enceinte constitue le château proprement dit. Elle a été endommagée dans la première moitié du XVIIe siècle, lorsque le cardinal de Richelieu ordonne la destruction de la forteresse. Les agents de ce dernier font alors sauter les murs et les tours à la poudre, ne provoquant finalement que des brèches. A la suite de ces événements, le château est abandonné et a abrité longtemps une exploitation agricole. »
Le troisième circuit pourrait s’intituler « Derrière chez moi« . En effet, c’est un circuit d’une quinzaine de kilomètres autour du Jardin de Manou.
Le point de départ est à Carel, tout près de St Pierre sur Dives. Le Château de Carel peut passer inaperçu mais a un charme fou…
Construit à la fin du 17ème siècle, de style Louis XVI, le château de Carel s’élève sur une île bordée d’un côté de la Dives et des trois autres côtés par de larges douves à l’emplacement d’une demeure plus ou moins fortifiée… Il possède un pigeonnier remarquable du XVIIIe siècle… C’est une propriété privée qui peut se visiter en certaines occasions…
L’abbaye de St Pierre sur Dives a fêté ses 1000 ans en 2011 et reste un joyau à découvrir.
Prenez la rue du Général Leclerc. Au feu, continuez tout droit. Vous traversez la Dives qui est un fleuve côtier que vous pouvez découvrir en canoë…
Tournez à droite D 271 vers Thiéville…
Dès la sortie de St Pierre sur Dives, nous rencontrons des maisons en pierres plates…
Entrez dans le village de Thiéville… Les pierres plates sont à l’honneur…
L’église se trouve au centre de ce village-rue… Elle date du XIIIe siècle
Sur la gauche de l’église, une propriété privée : le Château de Thiéville, appelé aussi la Commanderie, manoir du XVe siècle avec des parties plus récentes mais aussi plus anciennes …
Au sud-Est de la cour intérieur, on peut voir les restes d’une ancienne porte médiévale transformée en escalier.
Les quatre bâtiments disposés autour de la cour intérieur sont flanqués de contreforts. Le contrefort le plus ancien se situe à gauche et daterait du XIIIe siècle.
« Au centre en avant-corps est posée une tourelle élevée de trois étages qui contient l’escalier. Les angles en sont de manière à lui donner en plan la forme d’un octogone régulier. Une fenêtre bien éclairée cintrée en arc surbaissé, avec moulures éclaire chacun des trois étages. La partie supérieure reprend la forme carrée au moyen de trompes semblables à celles usitées dans les coupoles antiques. Un gable en pierre avec rampants orné de feuilles frisées avec deux lions bien nerveusement taillés pour terminaison, dissimule le toit en bâtière. » Charles Vasseur, novembre 1887
Cette croix pattée pourrait être la marque des templiers. Une tradition locale attribue la construction de ce château à l’ordre du Temple mais Arcisse de Caumont puis Charles Vasseur ont émis de fortes réserves… Les archives anciennes concernant Thiéville sont rares…
Cadran solaire tracé au XVIIIe siècle
Charles Vasseur a écrit qu’il pouvait s’agir d’une ancienne construction monastique… Mais rien n’est sûr…
Reprenez votre route. Sur votre gauche, ce grand mur vous accompagne depuis la Commanderie jusqu’à la sortie de la commune … Assez impressionnant !
A la sortie, arrêtez-vous pour regarder les anciens bâtiments de l’usine Deruelle de Bretteville sur Dives.
« La filature de coton est construite en 1843 par Aumont et réglementée par arrêtés préfectoraux du 24 mai 1858, du 4 février 1863 et du 7 janvier 1860 (suite à la réunion du bief du moulin voisin d’Antais, alors inactif, à celui de la filature). Après incendie survenu en 1878, l’atelier de teinture et celui du séchoir sont reconstruits, tandis qu’une maison et une conciergerie sont nouvellement édifiées. D’autres incendies sont signalés en 1879, 1884, 1892, 1896 et 1897. Un atelier de triage est construit en 1910. A partir de 1917, la filature est exploitée par la S.A. des filatures de Thièville, formée par Marcel Olivier, David et Cavelier, d’Elbeuf, Gaston Lainé, industriel à Reims, Quidet, fabricant d’apprêt à Elbeuf, et Gravier, bonnetier dans le Loir-et-Cher, pour assurer la production de fils de coton peignés et de laine filée. Un transformateur est installé en 1928. Les bâtiments de la filature et de la carderie sont en partie reconstruits après incendie en 1931. L’activité de la filature cesse en 1935. Les bâtiments sont acquis en 1937 par les établissements Deruelle, spécialisés dans la fabrication de couverts de table. L’usine est mise sous séquestre par arrêté préfectoral du 29 janvier 1945. A partir de 1978, l’usine est exploitée par la société normande d’exploitation, spécialisée dans la fabrication et la vente d’orfèvrerie. La cheminée de l’ancienne filature a été abattue en 1985. »
L’usine est maintenant fermée… Fin d’une époque industrielle prospère !
Vous arrivez sur la commune d’Ouville la Bien Tournée. Une ferme sur la gauche attire votre attention…
Plus modeste que le Château de Thiéville mais avec une certaine similitude. C’est la Ferme de la Croix.
Prenez le temps d’examiner ses bâtiments ! A l’origine, c’était un monastère. On peut reconnaître la chapelle…
Dans le lointain, vous apercevez l’église d’Ouville la bien Tournée
et le moulin
Ce moulin, sur la Dives, a appartenu à la famille Lepetit (fromages) et a cessé toute activité depuis 1971. Il est sur deux niveaux avec une belle roue à aubes.
La Dives se divise, à cet endroit, en plusieurs branches pour alimenter un déversoir et les vannes de dérivation.
Un petit regard à partir du pont sur ce fleuve côtier qui poursuit son chemin…
Poursuivez le vôtre… jusqu’à l’église qui est à l’origine du nom de la commune…
Par le passé,le village s’appelait Ouville-la-Bétournée car son église n’était pas orientée vers Jérusalem. Dans l’ancien français, le terme « bé » signifiait « mal », donc « la mal tournée ». Bétournée se transforma au fil du temps en Bien Tournée…
Une autre explication serait qu’elle était bien tournée, c’est à dire qu’elle était belle…
Prenez la route d’Ecajeul… Petite route sinueuse et romantique…
Vous suivez la Dives qui serpente à travers les champs…
Vous découvrez à gauche et à droite des anciennes maisons…
Un petit chemin à droite vous emmène près d’un corps de logis qui entoure une cour carrée …
Vous arrivez près de l‘église d’Ecajeul dont la nef est du XIe siècle, le chœur de la fin du XIIe…
Faîtes demi-tour afin de reprendre cette petite route si belle…
et peu après le calvaire, ralentissez pour découvrir, à droite, une très vieille maison. Il semblerait que ce soit la plus vieille d’Ecajeul…
L’électricité est arrivée mais cela semble irréel…
Les murs sont en colombages recouverts de tuiles plates cloutées de 5 pointes…
Prenez la direction de Percy en Auge. Sur la gauche, admirez le Haras de la Tourelle qui, autrefois, était une fromagerie. Cette propriété date du XVIe siècle…
En face, un reste de mur s’élance vers le ciel. On remarque une petite tourelle… Serait-ce un reste de remparts ?
Vous entrez dans Percy en Auge. Observez les boulins dans le mur de cette ferme…
Cette route était autrefois une voie romaine…
Le circuit « Derrière chez moi » se termine ici : Vous êtes maintenant à deux pas du Jardin de Manou !